8 nov. 2010

Arrivée au Brésil

Le 29 octobre, encore assommée par le décalage horaire et par une visite express de São Paulo, je redécouvris, au travers d’un hublot, les méandres du grand fleuve Amazone. Cette première image des environs de Manaus est surprenante. Moi qui me souvenais d’un fleuve immense, je fus étonnée par la sécheresse de la région et par les étendues de sables blancs… c’est la fin de la saison sèche et le fleuve paraît être une rivière.

A l’aéroport, je fus accueillie chaleureusement par Silvio Cavuscens, coordinateur de la Secoya, chez qui je vais habiter le temps de trouver un logement.

Les premiers jours en Amazonie furent assez exceptionnels. Comme c’était le weekend de la Toussaint, nous sommes allés quatre jours dans la forêt, à Rio Preto da Eva, une localité située à 80 km de Manaus. Silvio y possède un terrain, avec une belle maison en bois. Une petite rivière coule à côté, où il fait bon se baigner. Et c’est avec un énorme plaisir, que j’ai pu me laisser bercer dans un hamac, par le bruit des toucans et le chant de tout un monde d’oiseaux, d’insectes et de singes…

Une courte excursion dans la forêt me donna un avant goût de ce qui m’attendra lors des visites aux communautés Yanomami. Après une promenade sur des chemins bien entretenus, nous sommes entrés dans l’eau et avons suivi la rivière sur quelques kilomètres, enjambant troncs d’arbres, racines, évitant les fourmis folles et les arbres aux épines urticantes. Si c’était un test de résistance, je crois pouvoir affirmer l’avoir passé, avec l’étonnement du guide !

Les jours suivants, j’ai découverts le siège de la Secoya et une partie de son équipe. Pour me préparer à un premier séjour dans les communautés Yanomami, qui aura lieu dans dix jours déjà, je dois lire de nombreux livres afin d’appréhender la culture et développer une vision critique sur les diverses études faites auparavant. Il m’a aussi été demandé de comprendre rapidement le fonctionnement du système de santé indigène, ce qui se révèle assez complexe.

Cette première semaine s’achève déjà. Etonnement, malgré le fait que mon premier séjour au Brésil date d’il y a dix ans déjà, j’ai l’impression de l’avoir quitté récemment. La langue, la musique, les odeurs et milles souvenirs me reviennent et m’a présence ici me paraît comme évidente…