3 ans avec les Yanomami
15 déc. 2011
Cours de langue Yanomami
27 mai 2011
Cours de formation pour Leaders Yanomami
4 mai 2011
14 janv. 2011
Le projet d’éducation de la Secoya gagne un prix
27 déc. 2010
Première incursion en terre indigène Yanomami
A Pukima Beira, j'ai eu l'occasion de découvrir un aspect important de la culture Yan
Après Pukima, direction Raita. Les habitants ont quittés le village car les terres ne produisaient plus assez de nourriture. Le second xapono se trouve à environ trois heures de marche de la rivière, par un sentier étroit. A Raita, les conditions ne sont pas évidentes. L'eau est une ressource limitée, seul un faible ruisseau passe en dehors du village. Plusieurs enfants semblaient être dénutris et la pâleur des habitants dénonçait un problème chronique d'anémie.

Dernier village visité avant de redescendre la rivière, Pukima Cachoeira. Le xapono se situe dans une région magnifique.

De retour à Manaus, je peux enfin prendre un moment pour repenser à ce que j'ai pu voir et vivre durant cette première incursion dans les terres Yanomami. Il me reste beaucoup de questions et d'impressions que je peux que difficilement décrire. J'ai pu entrevoir la place primordiale qu'occupe le shamanisme dans la culture Y anomami, ainsi que les croyances en des entités mystérieuses, mais ce ne fut qu'un aperçu. De part ma méconnaissance de la culture et de la langue Yanomami, je n ai pas osé poser beaucoup de questions. Au niveau de la santé, les Yanomami font une séparation claire entre « nos maladies » et les leurs, lesquelles découlent toujours d'une cause spirituelle. Cette vision de la maladie, j'espère pouvoir l'approfondir lors de mon prochain voyage. J'ai également eu un aperçu du système de santé indigène, système qui présente de graves lacunes. Dans chaque village, ce trouve un poste de santé où certains médicaments basiques sont distribués. Normalement un technicien infirmier est présent dans chaque xapono. Il travaille avec un agent de santé Yanomami, qui devrait être formé par la FUNASA. Seulement dans la réalité, les postes de santé sont souvent vides, les agents de santé ne reçoivent plus de formation complète, du matériel basique manque et la gestion des situations d'urgence est extrêmement compliquée...Les Yanomami restent totalement isolés et ignorés...
8 nov. 2010
Arrivée au Brésil
A l’aéroport, je fus accueillie chaleureusement par Silvio Cavuscens, coordinateur de la Secoya, chez qui je vais habiter le temps de trouver un logement.
Les premiers jours en Amazonie furent assez exceptionnels. Comme c’était le weekend de la Toussaint, nous sommes allés quatre jours dans la forêt, à Rio Preto da Eva, une localité située à 80 km de Manaus. Silvio y possède un terrain, avec une belle maison en bois. Une petite rivière coule à côté, où il fait bon se baigner. Et c’est avec un énorme plaisir, que j’ai pu me laisser bercer dans un hamac, par le bruit des toucans et le chant de tout un monde d’oiseaux, d’insectes et de singes…
Une courte excursion dans la forêt me donna un avant goût de ce qui m’attendra lors des visites aux communautés Yanomami. Après une promenade sur des chemins bien entretenus, nous sommes entrés dans l’eau et avons suivi la rivière sur quelques kilomètres, enjambant troncs d’arbres, racines, évitant les fourmis folles et les arbres aux épines urticantes. Si c’était un test de résistance, je crois pouvoir affirmer l’avoir passé, avec l’étonnement du guide !
Les jours suivants, j’ai découverts le siège de la Secoya et une partie de son équipe. Pour me préparer à un premier séjour dans les communautés Yanomami, qui aura lieu dans dix jours déjà, je dois lire de nombreux livres afin d’appréhender la culture et développer une vision critique sur les diverses études faites auparavant. Il m’a aussi été demandé de comprendre rapidement le fonctionnement du système de santé indigène, ce qui se révèle assez complexe.
Cette première semaine s’achève déjà. Etonnement, malgré le fait que mon premier séjour au Brésil date d’il y a dix ans déjà, j’ai l’impression de l’avoir quitté récemment. La langue, la musique, les odeurs et milles souvenirs me reviennent et m’a présence ici me paraît comme évidente…